La charte des valeurs et des objectifs de l’association

Actualité

3 août 2016

Le CACE a fêté ses trente ans en 2013. Association pour la défense de l’environnement, du patrimoine et du cadre de vie de Saint-Briac, le CACE a pour vocation d’informer ses adhérents sur les sujets d’intérêt général qui concerne Saint-Briac et la côte d’Emeraude, et de porter leurs préoccupations, suggestions, propositions, auprès des autorités : commune, intercommunalité, département, autres collectivités territoriales, Etat. Il tisse des relations suivies avec les associations voisines avec lesquelles il entreprend des actions communes ; il est un vecteur d’union entre résidents à l’année et secondaires. Tout en privilégiant par principe le dialogue, il peut aussi contester, y compris en justice, des décisions ou des comportements qu’il estime contraires au droit, dans le souci de préserver la qualité de l’environnement, de l’urbanisme, des espaces publics et de leurs aménités. Il rassemble environ 200 adhérents et les personnes qui partagent ses préoccupations et souhaitent que Saint-Briac préserve son patrimoine naturel et bâti, raisonne son urbanisation, privilégie l’étalement de sa vitalité sur l’année, concilie animation et vie paisible, sont bien plus nombreuses.

Nous souhaitons faire mieux connaître notre association en diffusant largement la présente charte, en comptant sur ses adhérents pour en faire la promotion dans leur entourage, en particulier vers les plus jeunes générations qui bénéficieront encore longtemps des bienfaits de ce territoire et de ce littoral s’ils s’engagent pour les préserver.

Prairie fleurie le long du sentier du littoral, au Perron à Saint-Briac

Prairie fleurie le long du sentier du littoral, au Perron à Saint-Briac

Pêcheur, bateaux et cabines de plage sur le Béchet à Saint-Briac

Pêcheur, bateaux et cabines de plage sur le Béchet à Saint-Briac

I. L’environnement naturel

Le CACE occupe une place reconnue parmi les associations locales de défense de l’environnement. Membre de la FAUR (Fédération des Associations et des Usagers de la Rance et du Frémur), nous suivons par son intermédiaire « Coeur Emeraude », l’association institutionnelle qui pilote le projet de parc naturel régional de la Rance, le dossier des eaux et celui du projet de parc naturel marin national qui engloberait l’espace maritime de La Hague au cap Fréhel. Le CACE est membre des associations de Dinard (ADICEE) et de Lancieux (ADSLB), qui poursuivent des objectifs comparables. Il faut désormais raisonner et agir au niveau de la communauté de communes et de la Côte d’Emeraude.

Le CACE fait partie du collectif CAPE22 qui, avec de plusieurs associations très actives des Côtes d’Armor, examine et conteste le bien-fondé de l’installation d’un grand parc éolien au large des caps Fréhel et d’Erquy, dont le coût vertigineux et les nuisances multiples, au regard de l’apport escompté, doivent être portés à la connaissance du public ; ce parc nuira, notamment, à la beauté des paysages vus depuis Saint-Briac.

Le CACE a agi et reste vigilant sur la qualité de l’eau potable et de l’assainissement ainsi que sur la qualité de l’eau de mer (baignade et préservation du milieu marin). Le bassin versant du Frémur est un sujet de grande attention, notamment lorsque s’annoncent des extensions d’élevage.
La propreté des plages, la gestion et l’esthétique de la collecte des ordures sur leurs abords, la qualité des accès et les possibilités de stationnement, dès lors qu’elles sont compatibles avec les modes de déplacement autres que l’automobile et avec l’esthétique des sites, sont d’autres sujets d’attention.
Le CACE agit en faveur du respect de la servitude de passage des piétons le long du littoral, à l’appui de l’Association des Amis des Chemins de Ronde d’Ille-et-Vilaine (ACR 35), notre commune étant l’une des dernières du département où ce cheminement n’a pas été complètement ouvert, en dépit de l’obligation légale.

Le CACE agit particulièrement dans le domaine de l’urbanisme, par sa participation active aux enquêtes préparatoires aux plans locaux d’urbanisme. Il veille tout au respect des règles de construction dans les sites protégés (zones NP du PLU, application de la loi sur la mise en valeur et la protection du littoral). Les points d’attention ne manquent pas dans ce domaine ; nous citerons, notamment :

  • les abords du Port-Hüe (accès, parkings, croisement…) ;
  • le jardin Armel Beaufils ;
  • la réhabilitation de sites tels que le Châtelet, le Tertre Girault, le Nessay, le Balcon d’Emeraude…
  • le suivi de la réalisation et de l’impact du projet hôtelier au Nessay ;
  • la protection du caractère rural et bocager de la zone sud ;
  • la poursuite de l’extension du réseau d’assainissement collectif en zone sud ;
  • le danger d’une continuité possible d’agglomération au sud de la route « Bourges »;
  • la densification programmée des constructions en zones UEa et UB (nombre, qualité) ;
  • le respect de la loi sur la protection et la mise en valeur du littoral qui s’applique à l’ensemble du territoire communal, notamment aux hameaux comme au rivage.

II. Le patrimoine urbain

Le CACE soutient l’étude d’une d’AVAP (Aire de Valorisation de l’Architecture et du Patrimoine, ou sa formule de remplacement dans la nouvelle loi « patrimoine »), votée par le conseil municipal en 2013 et souhaite être associé à sa conception pour une meilleure protection du patrimoine bâti, en particulier privé.
Certains éléments marquants du patrimoine communal nous préoccupent :

  • l’état du clocher classé nécessite au moins un diagnostic avant travaux éventuels ;
  • la façade classée du magasin due au mosaïste Odorico, se dégrade ;
  • l’ancien corps de garde du Nessay est en mauvais état ;
  • le respect des obligations prévues au futur bail du château du Nessay, concernant l’accès du public au parc et au chemin de ronde, le maintien de l’école de voile et la limitation du risque de nuisances à l’environnement immédiat (circulation, stationnement, accès à la plage…) devront être suivis.
Eglise de Saint-Briac et son clocher du XVIIe siècle, classé monument historique, vu depuis le jardin de l’ancien presbytère

Eglise de Saint-Briac et son clocher du XVIIe siècle, classé monument historique, vu depuis le jardin de l’ancien presbytère

Nous alertons nos adhérents et les autorités lorsque des travaux publics ou privés en zone sensible nous semblent poser des difficultés. Nous souhaitons une concertation avant les travaux publics importants, une sensibilisation et une information des propriétaires de maisons en zones anciennes, et un contrôle sur le terrain de ce qui est fait avec, ou sans, autorisation. L’association se réserve le droit d’agir en justice si les autorités locales sont défaillantes.
L’urbanisation ne peut pas être figée mais il faut la maîtriser. C’est, par exemple, sur des terrains communaux, dans quelques « dents creuses » et terrains densifiables que pourraient être menées des petites opérations à destination des jeunes aux revenus modestes, en complément de ce qui est en cours actuellement.
Saint-Briac n’exploite pas assez son patrimoine pour développer le tourisme, pourtant l’une des bases de l’économie de la commune, en particulier à l’année : signalétique, circuits patrimoniaux, mise en valeur des bâtiments classés, présentation du village à ses entrées (sans grands panneaux peu esthétiques), chemins, promotion des manifestations et activités, commerces, restauration, capacités hôtelières…

III. Le cadre de vie quotidien

Nous souhaitons la poursuite du programme d’enterrement des réseaux, à commencer par la fin de la Grande rue et le boulevard de la Mer mais aussi en allant jusqu’au bout de la rue du Port-Hüe.

Certains travaux ne nous semblent pas conformes au caractère de notre patrimoine. Quelques rectifications pourraient être menées sans grand coût (en particulier boulevard de La Houle), afin de donner plus de cohérence et d’attrait au village.

Nous attirons l’attention sur les erreurs à prévenir ou à faire corriger ; par exemple, le mauvais aspect de nombreuses clôtures non règlementaires, les dégâts causés par les chenilles processionnaires du pin, la qualité des plaques de rues, un grand panneau publicitaire dans la zone protégée des 500 m autour du clocher, etc. Soyons attentifs à ces détails, finalement si importants pour la beauté du cadre de vie briacin.

Notre souhait de mise en sens unique de la Grande rue et de quasi-réservation aux piétons de la place du Centre suppose le maintien d’un nombre de places de parking suffisant à proximité. Les routes et chemins sont dans un état préoccupant en maints endroits, surtout en zone sud.
Le CACE encourage toutes les actions pour le maintien des commerces dans les deux pôles de la commune que constituent le Centre et La Houle.

L’animation ne peut pas avoir pour effet de détériorer trop fréquemment la tranquillité du cadre de vie : les nuisances visuelles et sonores doivent être contenues ou éliminées (l’on observe, par exemple, de plus en plus de vols d’hélicoptères privés et qui se posent parfois sur le territoire de la commune, activité très bruyante), le souci de sécurité des biens et des personnes nécessite une vigilance de prévention, la sécurité des plages, la sécurité en mer, la mauvaise couverture en téléphonie mobile… Le CACE a son mot à dire sur ces divers sujets.

Adhésion

Vous qui aimez Saint-Briac, ses paysages, son ambiance familiale, son histoire et, plus largement, la côte d’Emeraude, rejoignez-nous.

Plus nous serons nombreux, plus nous seront entendus !